Loin de ses bases, le sanglier avait peu de chances d'y réchapper. © Gilbert GEGOUE Par publié le 27 décembre 2011 à 4h00, modifié à13h49. Deux sangliers divaguant entre le quartier Bourbaki et dans le secteur de l'université ont été abattus dans la nuit de dimanche à lundi. Battue exceptionnelle dans les rues de Pau dans la nuit de dimanche à lundi. Deux sangliers, voulant leur part de réveillon, se sont aventurés dans les rues paloises. Coursés par les policiers, les animaux ont été abattus par le lieutenant de louveterie Robert Hourdebaigt. Les bestiaux, deux mâles d'environ 60 kg, auraient d'abord été repérés du côté de l'avenue Jean-Sarrailh. Puis ils ont été vus divaguant autour du stade Bourbaki, entrant dans les jardins, enfilant les rues à la recherche de nourriture. Alertés par des riverains, une dizaine de policiers palois entament la poursuite. Non autorisés à tirer le gibier, ils font appel à un lieutenant de louveterie. Il est 3 h 28. Le premier est coincé rue de l'abbé Brémont où une décharge de chevrotine met fin à la cavale à 4 heures du matin. Le second, plus futé, va embarquer ses poursuivants pendant une heure. Le jeu de cache-cache continue autour du stade Lavie, à l'université et dans les rues environnantes. Finalement à 5 heures, l'animal est coincé entre deux voitures non loin de l'université. Là, il ne peut échapper à la décharge de chevrotine qui met fin au safari la course nocturne a réveillé bon nombre de riverains, l'heure tardive a évité que la chasse ne vire au drame pour des badauds qui se seraient trouvés sur le chemin. On nous traite de viandards, nous les chasseurs, mais nous savons faire ce qu'il faut quand il faut », soulignait le lieutenant de louveterie. Le bois de Pau fait réserve et de temps en temps ils peuvent s'aventurer en ville pour chercher à manger, » suppose-t-il. Mais une chasse nocturne au sanglier en ville, ça, il ne l'avait jamais connue. On a déjà eu le cas avec des daims et des chevreuils mais des sangliers, c'est la première fois à ma connaissance. » Le président de la fédération de chasse du département, Bernard Placé, en apprenant cette battue insolite, s'est dit pas surpris ». C'est une espèce invasive. Cette année, il y a eu peu de glanées et le ramassage mécanique du maïs leur laisse peu à manger. C'est une bête qui peut être dangereuse pour la sécurité publique, surtout pour les automobilistes. Mais la chasse est compliquée et dangereuse. Ca demande du monde, des moyens et les contraintes de sécurité sont fortes. Mais les sociétés de chasse jouent le jeu, » aux dépouilles des deux aventuriers, elles ont été confiées à une société de chasse pour l'une et aux oeuvres de la police pour l'autre. Il y a comme une promesse de fumet façon grand veneur...