Le150e anniversaire de la Commune de Paris a commencé ! Vendredi 12 et samedi 13 mars, aurait dû avoir lieu le colloque de l’IRELP pour le 150e anniversaire de la Commune de Paris. D’obscures raisons sanitaires (les mêmes raisons qui ferment les universités mais ouvrent les classes prépas, qui ferment les musées mais ouvrent les Vive la Commune ! par aplutsoc2 En ce 150° anniversaire de la naissance de la Commune de Paris, nous donnons connaissance du discours prononcé ce matin, devant une centaine de personnes réunies, par Sylvain Bourdier, maire de Commentry dans l’Allier qui fut la première municipalité socialiste du monde en 1882.discours du maire commune de Paris – Commentry 150e Anniversaire de la Commune de Paris Discours du Maire, Sylvain Bourdier Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades, Je vous remercie de votre présence ce matin, malgré les conditions météorologiques peu favorables. Il était important, pour la municipalité, d’organiser officiellement ce rassemblement en ce 18 mars. Important pour nous, car important pour vous. Important pour les nombreux commentryens qui, fidèles à l’histoire de notre Ville, à celles et ceux qui sont passés avant nous, étaient devenus orphelins, s’étaient vus privés de leur héritage et de leur mémoire collective. Ce rassemblement, la Ville de Commentry leur devait, vous le devait. Car la Commune de Paris est notre patrimoine commun. Aujourd’hui, nous renouons le fil de notre histoire. Avec l’histoire de nos ainés qui un jour, ont refusé de subir et de se soumettre, à Paris comme dans la Cité des Forgerons et dans le monde entier. Permettez-moi de commencer en parlant d’un emblème, d’une couleur, qui vient de notre passé et qui reste une promesse pour l’avenir. Ce fut sur les barricades de la Révolution de Février 1848 puis de la Commune, que le drapeau rouge devint un symbole républicain, de progrès social et de démocratie. L’universalisme de ce drapeau va pourtant avec son rejet constant de la part de ceux qui, cumulant les pouvoirs et les privilèges indus, l’ont interdit ou condamné. Ne le cachons pas, le drapeau rouge est conflictuel lorsque ceux qui n’ont rien le brandissent face à ceux qui ont tout. Mais c’est aussi pour cela qu’il est, à Commentry plus encore qu’ailleurs, un symbole de rassemblement, d’unité et d’appartenance collective. Les conscrits de Commentry avaient coutume de défiler derrière des drapeaux rouges, mais par Arrêté du 27 décembre 1890, le Préfet de l’Allier interdisait l’usage d’autres emblèmes que le drapeau tricolore. Les années suivantes, les jeunes arboraient tantôt un immense parapluie rouge, tantôt l’emblème tricolore avec inscrit Vive la Révolution Sociale » sur le blanc, ou bien des rubans et des écharpes rouges… La police multiplia les procès-verbaux pour tenter de mettre fin à cette pratique. En 1891, le jour du 1er mai, les forces de l’ordre avaient saisi les oriflammes rouges et verts plantés sur des mats, et le Maire de Commentry avait alors été condamné à des amendes. L’année suivante, le Maire se refusa à supprimer les couleurs rouges mais y associa le tricolore. Les excès de répression des pratiques et des mesures municipales de Commentry n’eurent pour seule conséquence que la réélection de Christophe Thivrier aux législatives. Juste après les élections de 1912 encore, le drapeau tricolore était remplacé par le drapeau rouge au fronton de l’Hôtel de Ville. Et ce n’est pas pour rien que le blason de Commentry a le rouge pour couleur, agrémenté du pic et du marteau, de l’enclume et de la lampe de mineur. Cette bannière fait partie de Commentry, mais c’est un symbole national et universel. N’était-ce pas le drapeau rouge qui flottait en masse, aux obsèques du grand Emile Zola ? N’était-ce pas ce drapeau aussi, qui était présent lors de l’inauguration de la statue de la République, place de la Nation à Paris ? Permettez-moi de reprendre les propos de Georges Rougeron, pour dire combien cet emblème nous engage. Georges Rougeron disait Nous aimons à penser, lorsque, le 18 mars et le 1er mai, le drapeau rouge flotte sur notre Hôtel de ville, que ce n’est pas seulement une tradition qui se poursuit mais un engagement qui se renouvelle afin que nos anciens n’aient pas honte de nous ». Parce qu’il est notre bien commun, le drapeau rouge va flotter de nouveau sur l’Hôtel de Ville, comme ce fut le cas depuis 1892, aux côtés du drapeau tricolore qui pour nous, reste celui de la glorieuse Révolution Française. Voici 150 ans, dans la nuit du 17 au 18 mars 1871, Adolphe Thiers et son gouvernement monarchiste envoient la troupe reprendre aux gardes nationaux leurs armes et leurs canons, avec la volonté de faire régner l’ordre social et la paix impériale signée avec la Prusse. Comme tous grands soulèvements populaires, la Commune était un mouvement défensif de protection du peuple les quartiers ouvriers et artisanaux de Paris et leurs gardes nationaux protégeaient ou reprenaient leur armement, considérant qu’avec le suffrage universel et l’instruction publique pour toutes et tous, l’armement populaire était la garde de la liberté, la garantie de la République. S’ensuivirent, jusqu’au 21 mai, 71 jours de créativité sociale et démocratique, d’innovation culturelle et humaine. Montant à l’assaut du Ciel, les Communards montraient la possibilité de la démocratie, de l’égalité de chacun dans l’exercice du pouvoir ; la possibilité de la République, ordre légal de la démocratie ; et la possibilité de l’État aux mains du peuple, sans l’armature autoritaire du bonapartisme dont la Ve République reste aujourd’hui marquée ; avec des élus souverains et par là responsables et révocables, payés au salaire d’un ouvrier. Enseignement laïque, fournitures scolaires gratuites, remises de loyers, suppression du travail de nuit, création d’orphelinats et de pensions pour les blessés, les veuves et les orphelins, coopératives ouvrières, revendication des droits des femmes, garantie de la liberté de la presse, accès à la culture… Voici ce que fut la Commune. Elle montrait comme une promesse au monde, la possibilité d’un régime de justice et de fraternité, à la fois réalisation concrète des combats du passé révolutionnaire et patriotique, et anticipation des combats à venir. D’aucuns invoquent des violences de la Commune sans avouer que ces violences lui ont été imposées, conséquence de l’oppression et des malheurs accumulés. Mais que dire des violences de répression Versaillaise ? La mémoire populaire a retenu la semaine sanglante ». Cette dernière semaine de mai et les jours qui suivirent, le plus grand massacre européen du 19° siècle fut accompli. Les historiens discutent de milliers ou de dizaines de milliers de morts. Ce qui est certain, c’est que seule la violence des Versaillais anticipait les charniers du 20° siècle et la barbarie moderne. La Commune promettait une véritable auto-administration des collectivités locales dans l’égalité de toutes et de tous devant la loi, devant l’impôt, dans l’accès aux services publics et le respect de la liberté de conscience par la laïcité. Elle promettait une République de citoyennes et de citoyens libres et égaux c’est à dire une République de travailleurs souverains, administrant démocratiquement les grands moyens de production et d’échange nécessaires et utiles de la société. Nous faisons notre cette mémoire. Cette question n’est-elle pas d’actualité aujourd’hui ? N’est-il pas actuel de parler de production et de distribution en masse des vaccins nécessaires, sous contrôle démocratique et scientifique, sans brevets, sans mises en concurrence entre États et trusts pharmaceutiques ? A Commentry, la mémoire de la Commune se prolonge en 1882, après que le Communard Edouard Vaillant ait apporté son soutien à Christophe Thivrier. L’élection de Christou fut le début d’une longue revanche démocratique. C’est ce même Thivrier, député en blouse, qui faisait signe à cet héritage en criant Vive la Commune » à l’assemblée, en 1894, ce qui lui valut, refusant de retirer ses propos, d’être censuré et exclu de force de la Chambre. La Commune appartient à tous. Elle appartient à toutes celles et à tous ceux qui, dans le monde entier, luttent pour la dignité et la démocratie de Tunis à Alep en passant par Le Caire, de l’Amérique latine à Hong-Kong et Minsk, et aujourd’hui même, les paysans indiens ou la résistance des peuples Birmans. La Commune appartient à toutes et à tous, et son drapeau n’en exclut aucun autre sauf celui de la haine. Nous commémorons la Commune comme la promesse de la démocratie réelle, ce qui ne devrait susciter la réprobation d’aucun citoyen, quelque soit ses convictions. Nous faisons notre tout de cet héritage, avec la volonté d’en poursuivre modestement l’oeuvre à notre niveau. Honneur aux Communards et à leurs successeurs, Vive la République démocratique, laïque et sociale, Vive la liberté, l’égalité et la fraternité, Vive la Commune ! Chers amis, la démocratie, c’est la libre expression, si quelqu’un souhaite prendre la parole, n’hésitez pas. Par la suite, ce qui le souhaitent pourront se rendre Place de la Liberté, au début de la rue de la Commune de Paris où nous déposerons une gerbe. Je vous remercie. Lafoule a célébré la mémoire de la Commune. En ce 150e anniversaire, des milliers de personnes ont défilé samedi dans les rues de la capitale, jusqu'au mur des Fédérés pour honorer les morts de la Commune de Paris. Cet article est en accès libre. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas se financer
N°WT BKCNEP-2021-1 Description Bloc CNEP Charles de Gaulle 1890-1970 Commentaire Dans le cadre du 150e anniversaire des événements de la Commune de Paris, notre partenaire la la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie, édite un nouveau bloc le 28 mai 2021 rendant hommage à Louise Michel 1830-1905. En savoir plus sur Wikipédia Louise Michel Mots clefs enjolras - institutrice - écrivaine - militante - anarchiste - féministes - commune - blanquistes - déportée - nouvelle-calédonie - prolétaires - révolutionnaire - Ventes / EBAY cnep 2021 michel Pour que votre annonce ebay/delcampe figure dans nos recherches, vérifiez qu’elle comporte les termes ci-dessus. Télécharger ce timbre
lacommune de paris Dim. 28 Fev. 2021 A l'occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, nous vous proposons de replonger dans les enseignements récents des recherches sur l'insurrection de 1871, qui font un sort à une petite litanie d'idées reçues et de lieux communs qui saturent l'image de l'événement, et empêchent parfois Toutes les catégories Timbres Europe France Blocs & Feuillets CNEP Pointez sur l'image pour zoomer Cliquez pour agrandir l'image Objet n° 1319062699 Pour pouvoir acheter, vous devez être membre et ouvrir une session. Il reste 1 jour 3 heures Le mercredi 17 août 2022 à 2300. 0 suivi Méthodes de paiement Localisation France, Ile de France Langue Français Vendeur Boutique Description Conditions Vendeur Question 0 Achat 0 Début de la vente jeudi 29 juillet 2021 à 0052 Fin de la vente mercredi 17 août 2022 à 2300 63 visites - Etat ** / LUXE - Année 2021 - Catalogue Yvert - Numéros 86 - Valeur catalogue 2022 18,00 Euros vendu 8,00 Euros à l'émission FRANCE 2021 BLOC CNEP N° 86 PARIS 2021 " 1871 - 2021 150e ANNIVERSAIRE DE LA COMMUNE DE PARIS ", avec 1 timbre Lettre Verte 20g Adhésif Autocollant " LOUISE MICHEL 1830 - 1905 " Destination Voir la liste des pays Remise en main propre Oui Expédition Envoi après paiement Frais A charge de l'acheteur Méthodes de paiement Frais d'emballage enveloppe renforcée et de gestion 0,50 Euro petits formats, 1,00 Euro dans le cas de l'envoi des petits collectors, grands formats bandes carnets, enveloppes, cartes postales, souvenirs, grands blocs, bas de feuille.. ou bandes de roulettes, 1,50 Euro dans le cas de l'envoi de grands collectors ou document format A4 1,70 Euros dans le cas de feuilles de timbres grand format. 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\n\n \n150e anniversaire de la commune de paris
LaCommune de Paris ne dura, certes, que 71 jours. Ce fut assez pour marquer l’Histoire de façon indélébile. En ce 150e anniversaire du déclenchement de la Commune de Paris, Régions et Peuples Solidaires tient à saluer la mémoire de toutes celles et ceux qui, inspiré.e.s par les idées fédéralistes et antiautoritaires de Proudhon[1],

A l'occasion du tapage médiatique autour du 150è anniversaire de la "commune de Paris " si l'on se penchait sur "la commune d'Alger", moins célèbre que la première mais qui la précéda ? Jusqu’à peu, on voyait dans le phénomène de " la commune " l’expression de la lutte des classes. Destruction de la colonne Vendôme par les communards Aujourd’hui on verse plus volontiers pour la "souveraineté des peuples et des territoires". L’ouvrage de Quentin Deluermoz Communes, 1870-1871, une traversée des mondes au XIXe siècle », sorti fin 2020, s’inscrit dans ce courant. Son objectif est de démontrer l’influence de cet événement sur les trajectoires révolutionnaires mondiales. C’est ce qui a amené ces temps-ci une certaine presse à s’intéresser quelque peu à "La commune d’Alger" pour rechercher des liens ou non avec celle de Paris, et surtout pour analyser la place qu’y a occupée la population indigène d’Algérie. La "commune d’Alger" avant celle de Paris ! Ce qu’on a appelé "la commune d’Alger" naît à la suite de l’effondrement du Second Empire et de l’avènement de la République le 4 septembre 1870. Le gouvernement de Défense nationale poursuit la guerre contre les Prussiens. Mais les défaites militaires successives le conduisent à conclure un armistice en janvier 1871. Si la "commune de Paris " est déclarée le 28 mars par la garde nationale fédérée en mal de défaite, celle d’Alger lui est antérieure de 6 mois 4 Septembre 1870 En effet, dès le 4 septembre, l’Algérie et surtout sa capitale vont vivre une forte agitation, entendant régler par elles-mêmes les affaires de l'Algérie. Néanmoins, contrairement à l’insurrection de Paris, et malgré de violentes effervescences, "la commune d’Alger" ne fit aucune victime. La "commune d’Alger " bruyante et tumultueuse Cheikh El Mokrani La République est saluée avec allégresse dans la population européenne d’Algérie qui avait toujours manifesté de l’hostilité à Napoléon III et la volonté d’en finir avec le régime militaire. En revanche, la chute de l’Empereur et le discrédit jeté sur les militaires avaient ému et inquiété les Indigènes. Il en était de même du décret Crémieux de naturalisation collective des Juifs d'Algérie. Dans l'esprit des indigènes, ce décret les plaçait sous l'autorité de ces derniers, ce qu'ils ne pouvaient tolérer. Nous reviendrons sur le décret Crémieux. L’Algérie attendait beaucoup de la nouvelle République, avec sans doute trop d’impatience. D’où un extrême désordre lié à la crainte d’une restauration bonapartiste et militaire, qui s’exprima notamment par une épuration administrative. Alger et son bouillant maire républicain, Benoît VUILLERMOZ, pressait le gouvernement d’instituer un gouvernement général civil. Mais les initiatives gouvernementales déçurent. Aussi, suite à la capitulation, "La commune d’Alger" fut proclamée le 8 février 1871 tirant parti du désordre pour élargir ses pouvoirs. Mais bientôt, l’arrivée de l’amiral Gueydon, le 9 avril suivant, qui assurera l’ensemble des pouvoirs de chef de la colonie, marque la restauration de l’ordre à Alger. C’est qu’à cette date, 150 000 kabyles se soulevaient dans la partie orientale de l’Algérie jusqu’aux portes d’Alger sous la bannière du djihad. La "commune d’Alger" un contenu idéologique ? La "commune d’Alger" qui présente pourtant des similitudes avec la "commune de Paris" n’a cependant pas reçu le même écho que celle de Paris. Les historiens de l’Algérie en ont fait mention bien sûr, mais seul l’historien Claude Martin*, en 1936, y a consacré un ouvrage entier. Il est vrai que l’insurrection en Kabylie qui lui est contemporaine et dont on a imputé l’une des causes aux désordres d’Alger a pris le pas sur cet épisode communaliste algérois. Si quelques-uns n’y ont vu que des agitateurs, d'autres une "commune d'opérette" et d’autres un mouvement " coloniste" guidé par " l’appât des terres ", le fort républicanisme d’une grande partie de la population d’Algérie, alimenté par les déportés républicains de 1848 ou de 1851 et une presse radicale, ne peut être nié. Certains mêmes, comme Georges Bourgin, spécialiste de l’histoire sociale, veulent y voir une sorte "de proudhonisme colonial" caractérisé par un esprit d’indépendance vis-à-vis de l’Etat, libertaire mais attaché à la propriété à l’instar, d’ailleurs, des communards de Paris. Bref, une Algérie avide de libertés locales. En revanche, la population indigène semble rester invisible aux républicains algérois, ce qui, aux yeux de certains, limiterait leur prétention à un universalisme républicain, prétention accordée par les mêmes à la "commune de Paris" qui, pourtant, ignora aussi la question des indigènes ! "La commune d’Alger" sauve la République L’aspiration républicaine de l’Algérie, si elle peut être parfois perçue comme inconséquente, néanmoins ne peut être contestée La plupart des Français d’Algérie, impatients de s’affranchir du "régime du sabre" adhérèrent à la République avec enthousiasme. C’est à leur républicanisme que la France devra de ne pas changer de régime 5 ans plus tard se rappelle-t-on qu’en cette phase d’incertitude politique dans une chambre divisée entre monarchistes et bonapartistes, l’amendement Wallon le père de la République fut voté à une voix de majorité. Ce jour-là, les 6 députés algériens ont scellé l’avenir de la France et de sa colonie. » Pierre Goinard *La commune qu’il ne faut pas réduire à une municipalité évoque les franchises médiévales se libérant du joug seigneurial et le "pacte commun" cher au Contrat social de Rousseau. Hélène MARTIN BERTHET DOCUMENTS ANNEXES A L'ARTICLE - Le premier document annexe " Comité de défense" - Alger en date de 1870 fait état de quelques uns des télégrammes "vifs" échangés entre le gouvernement de Défense Nationale installé à Tours et le conseil municipal d'Alger et son maire Vuillermoz durant les mois d'octobre et novembre 1870. - Le second document annexe "L'Echo d'Oran" en date du 23 juillet 1870 annonce la déclaration de guerre avec la Prusse.

150eanniversaire de la commune de Paris, 1871-2021 avec l’association libre pensée de l’Ain. Proposé par. Mjc centre culturel Louise Michel. Depuis le début de l'année 2021, le 150e anniversaire de la Commune de Paris a été l'occasion de nombreuses commémorations populaires à Paris et dans tout le pays. Qu'est-ce qui

Les communistes d’Aubervilliers ont organisé un hommage à la Commune de Paris à l’occasion du 150ème anniversaire de son déclenchement, le 18 mars 1871. C’est au coin de la rue de la Commune de Paris, face à la poste du centre-ville, que s’est déroulé cet hommage. Après avoir écouté la chanson de Jean Ferrat "La Commune" qu’il avait écrite en 1971 pour les cent ans de la Commune, c’est André Narritsens qui a lu l’intervention du Parti communiste, Aurélie Le Meur, secrétaire de section, Anthony Daguet et Soizig Nédélec, conseillers municipaux, n’ayant pas pu participer à ce rassemblement pour raisons professionnelles et sanitaires. Puis Albert Prigent, de l’Association des Amis de la Commune, a présenté celle-ci. Son site est ici Le rassemblement s’est terminé avec "Le Temps des Cerises" Intervention prononcée le 18 mars 2021 à l’occasion du rassemblement organisé par la section d’Aubervilliers du PCF Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, le peuple parisien, entendant défendre Paris, refuse d’être désarmé et les femmes de la Butte s’opposent à l’enlèvement des canons installés à Montmartre. La troupe envoyée pour les récupérer met crosse en l’air. Les quartiers de l’Est et du Centre se soulèvent. Adolphe Thiers chef du gouvernement réactionnaire installé récemment dans la capitale pour, selon son expression, la pacifier » s’enfuit à Versailles. Le lendemain le Comité central de la garde nationale annonce la tenue d’élections pour créer le conseil de la Commune. Ainsi s’ouvre une période qui va durer 72 jours au cours de laquelle va se dérouler l’affrontement entre les tenants de l’ordre, vaincus par les Prussiens et qui bénéficient dorénavant de leur complicité contre le peuple de Paris, et ceux qui refusent la capitulation et aspirent à une autre société. Pour eux, l’instauration d’une Commune, c’est-à-dire d’une entité politique jouissant d’une pleine autonomie est indispensable. Dès le 6 janvier 1871 la création d’une Commune à Paris a été revendiquée. La Commune, dans la grande diversité de ses composantes, va, en effet poser la question d’une autre organisation de la société. Fin observateur et analyste de l’événement, Karl Marx écrit dans La guerre civile en France » que la Commune est l’antithèse directe de l’Empire » et que, si l’expression de République sociale » formulée lors la révolution de Février 1848 n’exprimait alors qu’une vague aspiration, la Commune entend non seulement abolir la forme monarchique de la domination de classe, mais la domination de classe elle-même » La confrontation sera d’évidence brutale et il est significatif que le premier décret de la Commune ait été consacré à la suppression de l’armée permanente et son remplacement par le peuple en armes. D’autres décrets suivirent qui concernaient les modes de fonctionnement politiques responsabilité et révocabilité des élus, La Commune ne devait en effet pas être un organisme parlementaire mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois. Parmi les mesures d’organisation sociales et politiques dont la Commune décida du principe et commença leur réalisation on citera la suppression du travail de nuit des ouvriers boulangers, la création d’une commission chargée d’organiser le transfert à des coopératives des ateliers abandonnés, une réorganisation complète de l’instruction publique primaire et professionnelle dégagée de l’emprise religieuse et cléricale, la gratuité affirmée de la fourniture de tous les instruments nécessaires au travail scolaire, la remise totale des loyers des trois derniers mois, l’abolition des officiers judiciaires notaires, huissiers, commissaires-priseurs, greffiers qui deviennent des fonctionnaires, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes. On notera aussi combien la Commune porte les revendications des femmes, envisage l’égalité salariale, bannit la prostitution, reconnaît l’union libre. Dans un contexte de lourdes menaces, de harcèlements constants des Versaillais et alors même que les conditions de vie demeurent extrêmement difficiles, la Commune réalise, en très peu de temps, une œuvre considérable. La bourgeoisie ne pardonnera pas son œuvre à la Commune. Elle organisera les massacres de la semaine sanglante et les massives répressions dont les déportations en Nouvelle-Calédonie formèrent l’épicentre. Elle développera la calomnie aussi dont on entend aujourd’hui encore quelques refrains. Les empreintes laissées par la Commune sont immenses. Dans les imaginaires révolutionnaires les références à la Commune sont très fréquentes. Ce fut en effet le premier exemple d’une volonté d’émancipation radicale. Un espoir mis en chantier » selon la belle formule de Jean Ferrat. Oui, nous sommes les enfants de la Commune, nous portons haut ses valeurs et ses symboles comme le drapeau rouge qui accompagne ce rassemblement. Nous avons dans Aubervilliers un certain nombre de de noms de lieux qui nous parlent de la Commune, citons dans l’ordre alphabétique Gustave Courbet, Jules Guesde, Louise Michel, Elisée Reclus, Edouard Vaillant, Jules Vallès, Eugène Varlin, Paul Verlaine. Et nous avons aussi cette rue de la Commune de Paris où nous tenons ce rassemblement et qui fut nommée ainsi pour le 100e anniversaire de la révolution parisienne. Et nous dirons, en contrepoint de ce qui fut alors fait, et qui se poursuit d’ailleurs à Paris aujourd’hui, que l’actuelle municipalité ne s’honore pas de son silence. Pour briser ce silence, faisons entendre, en conclusion de ce rassemblement, le cri d’espérance que portait la Commune VIVE LA COMMUNE !

\n \n \n 150e anniversaire de la commune de paris

Dansle cadre du 150e anniversaire des événements de la Commune de Paris, notre partenaire la C.N.E.P. la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie, édite un nouveau bloc le 28 mai 2021 rendant

La décision d'Anne Hidalgo de célébrer le 150e anniversaire de la Commune de Paris a suscité la polémique. AFP Article Abonné OUI/ "Un événement qui éclaire nos combats d'aujourd'hui" PAR LAURENCE PATRICE La Commune de Paris est un épisode essentiel, constitutif de l'histoire de la ville de Paris et de sa mémoire. A l'occasion de son 150e anniversaire, la maire de Paris a souhaité effectivement inviter les Parisiennes et les Parisiens d'aujourd'hui à mieux connaître, ou même à découvrir cette expérience unique, et c'est tout le sens de la riche programmation que, en qualité d'adjointe à la maire en charge de la Mémoire, j'ai impulsé, en lien avec les maires des arrondissements qui vécurent pleinement en 1871, ces soixante-douze jours exceptionnels. Rappelons-le, la Commune de Paris s'organise en réaction au siège terrible subi par les Parisiens. Certes, elle a été le creuset d'épisodes douloureux qu'il ne s'agit pas de nier. Il faut néanmoins rappeler que les violences s'exercèrent de toute part, et que les communards en furent, eux aussi, les victimes, puisque nombre d'entre eux moururent tandis que d'autres furent déportés. Elle n'en fut pas moins l'exemple d'un espoir extraordinaire qui rassembla le peuple de Paris pour reprendre son destin en main. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement La Commune de Paris est passionnante, car elle expérimenta un projet politique ambitieux, celui d'une République démocratique et sociale avec, en son coeur, des ambitions d'une grande modernité qui font écho à certaines des aspirations d'aujourd'hui. Je pense bien sûr à la démocratie participative, à l'envie de la population de s'organiser pour influer sur son quotidien, élire des représentants légitimes, notamment des femmes, jusqu'alors privées de droit de vote - ce n'est pas un hasard si Louise Michel reste l'une des grandes figures de ce mouvement. Il s'agit d'une mobilisation réellement populaire, soucieuse de la notion de bien commun, de l'amélioration des conditions de travail de chacune et chacun, et qui aborda des sujets qui sont aujourd'hui précisément au centre de nos préoccupations l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes, la réquisition de logements vacants pour les pauvres, la gratuité de la justice, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la reconnaissance de l'union libre, la citoyenneté accordée aux étrangers... Il est juste de célébrer un événement qui éclaire nos combats d'aujourd'hui. Laurence Patrice est adjointe communiste à la maire de Paris, chargée de la mémoire et du monde combattant. NON/ "Le côté sombre de la Commune ne peut être effacé" PAR DAVID ALPHAND La Commune de Paris représente l'une des pages les plus controversées de notre Histoire. Raison supplémentaire pour en avoir une lecture lucide et équilibrée. Loin de l'image biaisée promue par une gauche partisane aujourd'hui en perte de repères, cet événement tragique exige un droit, et même un devoir d'inventaire. Car il n'y a pas une Commune, mais au moins deux. La première porte des idées généreuses, le rêve d'une vie en société plus harmonieuse et cherche à traiter cette "question sociale" qui aura tant d'importance dans la pensée politique du XXe siècle. Malheureusement, cette vision idéalisée se heurte frontalement à la cruelle réalité des faits. Déjà, on chercherait en vain une unité idéologique chez les communards, qui se divisent sur des questions essentielles. La reconnaissance des droits des femmes, par exemple, constitue un sujet de dispute irréconciliable parmi eux. Surtout, ce mouvement insurrectionnel porte les stigmates des crimes, des exactions et des destructions commises en son nom. Comment oublier qu'il débute par l'exécution sommaire des généraux Clément-Thomas et Lecomte, à Montmartre ? Même si la maire de Paris, Anne Hidalgo, semble étrangement vouloir l'occulter dans ses célébrations, comment oublier l'incendie criminel qui ravage l'Hôtel de Ville de la capitale ? Et comment faire l'impasse sur les prises d'otages et le climat de terreur qui saisit les Parisiens en ces jours de printemps 1871 ? C'est le côté sombre de la Commune, qui ne peut pas être effacé. Le glorifier en 2021 n'aurait d'autre effet que d'affaiblir les fondements même de l'autorité de l'Etat. Pire, ce serait renoncer à notre conception d'une République à la fois forte, unie et tolérante. Alors jeune maire du XVIIIe arrondissement, Georges Clemenceau, pourtant homme de gauche, l'avait d'ailleurs compris, en se montrant tout de suite très critique face aux communards. Finalement, on peut certes rappeler la mémoire de la Commune de 1871, mais certainement pas la célébrer. David Alphand est conseiller LR de Paris. Les plus lus OpinionsChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner

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